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corée du sud - Page 12

  • Mauvaises Herbes de Keum Suk Gendry-Kim

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    • mauvaises herbes, keum suk gendry kim, bande dessinée, album graphique, manhwa, littérature coréenne, femmes de réconfort, corée du sud, hangukMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Mauvaises Herbes ?

       "Cet album a failli rejoindre ma PAL a de nombreuses reprises, notamment pour mon anniversaire l'année dernière, mais en version anglaise, étant épuisé en français. Jusqu'à ce que Futuropolis est la bonne idée de le réimprimer et la gentillesse de me l'envoyer."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "C'est la véritable histoire de Lee Oksun, une femme de réconfort, une esclave sexuelle, une survivante, une héroïne, une mauvaise herbe..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "Pour le contexte, les femmes de réconfort sont des coréennes, souvent très jeunes (très très jeunes), enlevées pendant la seconde guerre sino-japonaise par ces derniers, pour servir d'esclaves sexuelles aux soldats. C'est un sujet qui me passionne depuis ma découverte de la Corée et qui reste encore brûlant aujourd'hui puisque les rares survivantes attendent toujours des excuses du gouvernement japonais et manifestent devant l'ambassade tous les mercredis depuis trente ans !

       Alors lire le témoignage de l'une d'entre elles, prête à nous confier son calvaire avec un courage qu'on ne peut qu'admirer, ça me paraissait indispensable. Et sous la plume de Keum Suk Gendry-Kim, c'est fait avec respect, délicatesse et pudeur, sans rien nous cacher pour autant. Quant aux dessins, ce n'étaient pas forcément ce qui m'attirait le plus dans cet album graphique au départ, ce n'est pas le style que je préfère mais au terme de ma lecture, je peux dire qu'ils sont ce qui vient souligner et mettre en valeur à la perfection l'histoire.

       Même si c'est une lecture difficile, même si j'ai versé quelques larmes, j'ai beaucoup aimé."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'ai apprécié la note de l'autrice à la fin de l'album, qui vient confirmer ce que j'ai pensé du roman et d'elle-même, de sa façon de raconter les faits, aux antipodes d'un autre livre que j'ai lu sur le sujet, Filles de la Mer, qui versait dans le sensationnalisme et que je ne recommande pas."

     

        Mlle Alice, merci, et à samedi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "Mauvaises Herbes" ?

    Catégories : Lire en Images 0 commentaire
  • In Limbo de Deb JJ Lee

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    • in limbo, deb jj lee, dépression, santé mentale, Corée du Sud, passion corée, littérature coréenne, album graphiqueMlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Shuttle ?

       "J'ai tout de suite été attirée par cette couverture qui exprime déjà tant de choses à elle seule. Ajoutez à cela la Corée et la santé mentale et je ne pouvais évidemment plus résister."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "Deborah Jung-Jin Lee est une adolescente perdue, qui ne se considère plus vraiment coréenne mais pas complètement américaine, qui ne supporte pas de ne pas ressembler aux autres et qui se sent seule et abandonnée la plupart du temps..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "J'ai l'impression qu'il va être aussi difficile de parler de cet album que ça l'a été de le lire. J'ai adoré le graphisme, la mise en page, les petites vignettes, le choix du bleu comme couleur unique. On flotte dans les limbes aux côté de Deb, on doute avec elle, on souffre avec elle. On se projette aussi parce que certains sujets sont universels, on compatit. Bref, ce n'est pas une lecture très joyeuse mais très sensible, qui aborde de nombreux sujets compliqués comme la dépression, le suicide, la maltraitance... Mais je trouve que ça en vaut la peine, parce qu'il faut arrêter de faire de la santé mentale un tabou, c'est vital. 

       Ce qui m'a énervée en revanche, c'est qu'il y a de nombreux petits mots par-ci, par-là en coréen et qu'aucune traduction n'est proposée. Ça ne gêne pas la compréhension mais c'est quoi cette nouvelle tendance ? C'est le troisième livre au moins dans lequel je la constate, avec d'autres langues. C'est quand même très agaçant !"

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "J'ai surtout aimé le petit mot de l'autrice qui nous donne un peu plus d'informations sur la suite, ça m'a émue mais sans cela j'aurais vraiment trouvé la fin frustrante. J'aurais apprécié aussi plus de nuance dans la notion de pardon, mais c'est quelque chose de très coréen, alors je vais le dire ici : s'il faut pardonner aux autres, c'est essentiellement pour soi-même."

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "In Limbo" ?

  • I Want to Die but I Want to Eat Tteokbokki de Baek Sehee

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    • I Want to die but I want to eat tteokbokki, Baek Sehee, littérature coréenne, santé mentale, hanguk, passion corée du sud, Corée du Sud Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec I Want to Die but I want to Est Tteokbokki ?

       "Je crois que c'est l'un des livres venu de Corée du Sud dont on parle le plus, il me paraît donc difficile de passer à côté quand on s'y intéresse un tant soit peu. Alors quand je l'ai croisé à ma librairie anglaise, il n'y avait aucune chance que je résiste."

    • Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

       "L'autrice nous parle de sa santé mentale et nous relate un certain nombre de ses séances chez son psychiatre..."

    • Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

       "J'aimerais rappeler qu'il ne s'agit pas d'un roman et si vous ne vous intéressez pas à la santé mentale, ce n'est pas fait pour vous, aucun doute là-dessus. Mais si comme moi, c'est le cas, je pense que vous devriez trouver cela passionnant. Il me semble que l'on peut tous s'y reconnaître à un moment ou à un autre, à condition d'avoir un peu de recul sur soi-même, ce qui est d'autant plus interessant et ouvre de nombreuses perspectives de réflexions. J'ai particulièrement apprécié  la totale honnêteté de l'autrice, même lorsqu'elle se montre sous son plus mauvais jour, même lorsqu'elle est pathétique, comme elle le dit elle-même, ce qui la rend touchante, humaine, accessible. J'étais un peu frustrée lorsque j'ai vu arriver la fin parce qu'il ne s'agit finalement que d'un tout petit morceau de vie, et de thérapie, mais l'épilogue ainsi que les quelques lignes écrites par le psychiatre (et la recette du tteokbokki) apportent la touche finale attendue. Finalement, j'aurais autant aimé que le livre s'arrête là, sans les petits textes bonus qui suivent et que je n'ai pas tous trouvés très interessants."

    • Et comment cela s'est-il fini ?

       "C'est à peu près aussi bon pour votre santé mentale qu'une ou deux séances chez le psy et beaucoup moins cher alors pourquoi s'en priver ? Pour ma part, je suis impatiente de lire la suite (et j'ai presque envie de reprendre rendez-vous chez le psy)."

     

    PS/ Le livre est disponible en français mais l'éditeur a décidé de faire une traduction de la traduction anglaise... Vous êtes prévenus.

     

        Mlle Alice, merci, et à mercredi prochain...

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    Alors, vous craquez pour "I Want to Die..." ?